MUAY-THAÏ
Un art martial ancestral mêlant intimement prouesses techniques valeurs morales et tradition.

VALEURS MORALES FORTES

UNE TRADITION MILLÉNAIRE

ART MARTIAL COMPLET
La boxe Muay Thaï ou boxe thaïlandaise ou encore Thai boxing (à ne pas confondre avec le kick boxing) est un sport de combat originaire de Thaïlande.
Cet art martial très ancien trouverait ses origines, il y a plus de deux mille ans; Origines exactes demeurant incertaines car peu d’écrits ont survécu aux différentes invasions birmanes ; seule une tradition orale a été transmise au fil des siècles à travers des mythes et légendes.
Le Muay Thaï ou « boxe du peuple thaï » prône des valeurs morales fortes qui sont : la maitrise de soi, le courage, le respect, la loyauté, l’honneur, l’humilité, le fair play, la moralité.


Son origine se puise dans des pratiques ancestrales telles que le muay boran (boxe traditionnelle, littéralement « boxe ancienne », « muay » pour boxe et « boran » pour ancienne) et le krabi krabong (pratiqué avec des armes).
Le muay-thaï est un sport très complet. Le combattant utilise tout son corps pour combattre : pieds, poings et coudes (dans certaines compétitions) et fait appel à des techniques ancestrales comme le coup de pied circulaire par exemple.
Il n’est pas seulement un art martial impressionnant mais est aussi un ensemble de rituels et traditions évoquant toute une philosophie de vie.
UN PEU D’HISTOIRE
Le Muay Thaï a été fondé, originellement, à des fins militaires.
Si les archives historiques sont rares, il est communément admis que les thaïlandais ont hérité des arts martiaux kmers (suite à la victoire d’Ayutthaya sur le royaume khmer d’Angkor en 1431).
Selon la tradition, en 1411, à la mort du roi Sen Muang Ma, ses deux fils, Ki et Fang se battirent pour s’emparer du pouvoir.
Leurs armées respectives n’arrivant pas à se départager, ils décidèrent de régler leur conflit par un duel. Chaque camp désigna son meilleur boxeur. Le combattant de Fang fut battu et Ki monta sur le trône. La technique de combat de son guerrier (« boxeur ») fit école.
Au 16ème siècle, le muay-thaï faisait partie de l’entraînement militaire. Le roi Naresuan le grand ou le Prince Noir, qui régna de 1590 à 1605, aurait encouragé son intégration dans les exercices martiaux.
Le muay thaï atteignit sa plus grande popularité au début du 18ème siècle, sous le règne de Pra Chao Sua, « le Roi Tigre ». C’était la distraction favorite de la population.
Chaque village organisait des combats régulièrement. Le roi, boxeur émérite, aimait à défier les champions locaux.
À cette époque, les combattants se protégeaient les poings grâce à des bandages constitués de crins de cheval. Ensuite, le crin fut remplacé par des bandes de coton maintenues avec de la glu.
Des coquillages ou des écorces d’arbres, étaient utilisés en guise de protection (coquille).
Parfois, avec l’accord des deux boxeurs, des morceaux de verre pouvaient être ajoutés dans la glu des bandages. À cette époque, les combats se déroulaient sans catégories de poids ni de limite de temps ; c’est ce qu’on appelle combat « au finish ».
Selon l’une des nombreuses légendes qui enveloppent le muay-thaï, Naï Khanom Tom, soldat et boxeur, capturé et emprisonné, par les armées birmanes ennemies lors du pillage de l’ancienne capitale thaïlandaise Ayutthaya, en 1767, fut opposé à dix champions birmans qu’il terrassât.
Le roi Mangra de Birmanie fut l’un des premiers à acclamer le vainqueur du tournoi et lui rendit sa liberté.
Suite à cet exploit, Naï Khanom Tom est devenu un héros national célébré chaque année par un jour de fête, « la nuit des boxeurs » qui a généralement lieu le 17 mars, journée donnant lieu à l’organisation de nombreux combats.
Le tourisme grandissant en Thaïlande a permis à d’autres nations de découvrir ce sport.
Il s’est d’abord développé aux Pays-Bas, mais s’est vite répandu en France, venant ainsi concurrencer la pratique du Full contact (boxe pieds et poings appelée également boxe américaine) et le kick-boxing américain (ou low-kick dans sa version d’origine et dans sa version japonaise, le kick-boxing japonais (ou K-1).
En 1980, Pud Pad Noy Worawut, l’un des dix meilleurs boxeurs thaïlandais de tous les temps, s’installe en France et pour y enseigner un muay-thaï authentique.

Toute une tradition
La tenue traditionnelle du boxeur muay-thaï est composée d’un bermuda en coton, le gung gaeng kaa guay, d’un prajeet sorte de bandeau tressé porte-bonheur porté autour du bras et destiné à garantir l’invulnérabilité (chaque couleur représentant un niveau) et d’un mongkon, couronne magique constituée d’une première bande de tissu comportant des lettres et symboles sacrés. Cette bande de tissu est roulée afin de créer une corde, elle-même enroulée par une deuxième bande de tissu imprégnée de la puissance du maitre de cérémonie. Le mongkon protège la partie la plus sensible du combattant : sa tête. Il n’est porté que lors du Ram Muay pour assurer sa protection et symbolise la transmission de la force et du savoir du maître à l’élève.
Le Waï Khru, par exemple, est une coutume ancestrale visant à rendre hommage à ceux qui détiennent la connaissance, le savoir – le Khru. Il faut savoir qu’en Thaïlande dans la hiérarchie sociale, les parents sont les maitres originels de tous les individus ; le roi est le maitre suprême, le Khru Yai.
Ainsi le Waï Khru rend hommage à tous les Maîtres, au maitre de muay-thaï plus particulièrement, aux parents, entraineurs ou mentors. Une relation solide lie l’enseignant et le disciple qu’on appelle le Nak Muay.



De la même manière, les disciples d’un même maitre sont considérés comme des frères et sœurs (Pee Nong).
Le Wai Khru commence lorsque le boxeur effectue le tour du ring en s’inclinant respectueusement et en touchant trois fois chacun des quatre coins rendant ainsi hommage à son maître et à ses parents (un coup de poing pour chacune des personnes, ou si les parents comptent pour une entité, le dernier coup symbolise le public venu voir le combat).
A l’origine, le combattant faisait le tour du ring avant le combat pour imprégner de son aura sur l’ensemble de ce lieu considéré comme dangereux afin de mieux se l’approprier. Ainsi, le boxeur inspectait donc les lieux du futur combat.
Par ce rituel, aucun endroit du ring ne deviendrait un refuge pour son adversaire.
Auparavant le vainqueur exécutait de nouveau un Wai Khru à la fin du combat pour démontrer sa joie. De nos jours, cela ne se fait plus.
Agenouillé au centre du ring la deuxième partie du Wai Khru consistait à rendre hommage aux «anciens» en s’inclinant par trois fois vers le sol et hommage au roi en regardant vers le ciel.
De nos jours, la signification historique de ces gestes a disparu même si le rituel perdure.
Il faut préciser qu’il n’existe aucune connotation religieuse au Waï Khru.
Il se termine lorsque le combattant se relève du centre du ring.
C’est alors qu’il commence son Ram Muay.
Les boxeurs exécutent une danse rituelle autour du ring accompagnés par un orchestre ; danse faisant appels à des figures légendaires servant également d’échauffement.
Il est à noter, qu’à l’origine, chaque danse, était propre à une région.
Le combat se déroule initialement au son d’une musique traditionnelle s’adaptant à l’intensité des phases du combat.
La muay-thaï reste le sport le plus populaire en Thailande, pratiqué par tous les âges et toutes les classes sociales. En outre sa pratique se développe rapidement à travers le monde entier.
